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Photo du rédacteurHugo (@__cinemaccro__)

[BIFFF] CRITIQUE SOUND OF VIOLENCE

Dernière mise à jour : 17 avr. 2021

 

SORTIE PROCHAINE - HORREUR/THRILLER/CRIME - ETATS-UNIS - 94MIN

réalisé par ALEX NOYER

avec JASMIN SAVOY BROWN LILI SIMMONS JAMES JAGGER

 

Présentation


Après l’assassinat brutal de sa famille, une jeune fille récupère peu à peu son audition et acquiert des capacités synesthésiques : la douleur représente désormais une partition musicale. Devenue adulte, elle trouve du réconfort dans le son des lésions corporelles. Elle entame une carrière dans la musique et compose son chef-d’œuvre à partir de meurtres… En course pour le Corbeau d’or, Sound of Violence est présenté au BIFFF en première européenne.

 

Un film rempli d’inventivité


Parlons tout de suite du plus gros point fort du long-métrage : son inventivité. Qu’elle soit visuelle ou scénaristique, c’est une des choses les mieux réussies du film. La synesthésie est la stimulation d’un sens est perçue simultanément par un autre sens. Dans le film, Alexis a la capacité de voir les sons par des couleurs lorsque ceux-ci sont accompagnés d’une violence importante. La directrice de la photographie Daphne Qin Wu ainsi que le responsable des effets visuels Robert Bravo ont parfaitement saisi l’enjeu de ces scènes et arrive à rendre quelque chose de très beau visuellement. Sound of Violence est aussi inventif dans son scénario, pour des raisons évidentes je ne dévoilerai pas les méthodes violentes qu’utilise Alexis pour retrouver la sensation qu’elle a ressenti le soir de la mort de sa famille. Cependant, c’est un des aspects les plus intéressants du film car le réalisateur Alex Noyer va toujours plus loin dans ses événements (par exemple la scène de la harpe). Mention spéciale à la scène finale qui fait preuve d’une inventivité folle qu’on ne voit pas venir et qui est très réussi.

 

Une obsession atypique


Sound of Violence est un film sur l’obsession. Contrairement à certains films comme par exemple Ma (2019) ou l’excellent The Stylist (sortie prochaine), Alexis n’est pas obsédée par une personne mais par une sensation. Son premier moyen pour retrouver cette sensation étant adulte est d’enregistrer des sons dans un temple BDSM, en demandant toujours plus. Très vite, la question de la morale vient se poser : jusqu’où peut-on aller pour satisfaire un besoin ? Mais très vite, Alexis va briser toutes limites pour retrouver ce qu’elle cherche et l’attachement qu’on pouvait avoir envers cette anti-héroïne s’envole très rapidement ce qui est dommage car entrer dans la psychologie du personnage et tenter de comprendre ses actes est toujours intéressant. D’autant plus que le film est très dérangeant étant donné que la violence ne semble pas gêner Alexis (bien au contraire). Cependant cette obsession amène des moments majestueux qui forcent l’admiration.

 

Un film sur le son

Les sens sont donc au centre de ce film et en particulier l’ouïe et la vue. Le travail autour du son est donc important est plutôt réussi. A l’image de son personnage principal, il est parfois expérimental et plutôt réussi. Le film contient quelques jumpscares qui se reposent essentiellement sur le son et non l’image. On notera également un bon travail sur la BO.

 

Quelques défauts


Même si le film a un rythme très intense, il lui arrive parfois de s'essouffler et cela se ressent un peu. On peut également reprocher au film d’être un poil prévisible par moments et beaucoup de ce défaut résulte des personnages secondaires. Même s’ils sont plutôt bien développés, certains restent un peu caricaturaux (la policière par exemple) et on peut facilement sentir la finalité de chacun.


Malgré ça, Sound of Violence reste un film rempli de bonnes idées et très plaisant à regarder à condition de ne pas être dérangé par la violence à l’écran.


 

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