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Photo du rédacteurHugo (@__cinemaccro__)

[BIFFF] CRITIQUE VIOLATION

Dernière mise à jour : 27 août 2021

 

SORTIE PROCHAINE - DRAME/HORREUR - CANADA - 107MIN

réalisé par MADELEINE SIMS-FEWER DUSTY MANCINELLI

avec MADELEINE SIMS-FEWER ANNA MAGUIRE JESSE LAVERCOMBE

 

Présentation


Au bord du divorce, Miriam rend visite à sa sœur Greta après des années. Mais quand celle ci et son beau-frère trahissent sa confiance, elle embarque dans une brutale quête vengeresse. Violation est en compétition pour le White Raven.

 

En bref


Si la longueur vous dérange dans les films, oubliez Violation. On a d’abord des scènes de dialogues très longues, qui ne font pas directement avancer l’histoire mais qui servent néanmoins à ajouter plus de contexte. L’une des principales techniques du film est d’étirer ses scènes à outrance. Cette technique est assez risquée mais est payante dans ce film, le fait d'étirer ces scènes rend le film encore plus dérangeant et marquant pour son spectateur. Violation arrive à ne pas tomber dans quelque chose de putassier, le film ne montre pas juste de la violence pour montrer de la violence et choquer le spectateur mais arrive à être plus subtile que ça. Un des effets les plus utilisés est le plan rapproché notamment sur le visage des personnages qu’on a vu récemment dans The Nightingale (qui aborde le même sujet) ce qui rapproche des personnages et crée de l’empathie. Le film offre de très beaux visuels avec différentes teintes en fonction des scènes et filme remarquablement bien la nature. La BO est étonnamment effrayante et fonctionne vraiment même si elle ne semble parfois pas adaptée à l’ambiance du film.

@Altitude Films

 

La question du viol


Violation est un rape and revenge. Ce sous-genre de l’horreur correspond comme son nom l’indique à la vengeance d’une personne/d’un groupe de personnes suite à un viol. Le rape and revenge n’est pas un genre nouveau puisqu’on peut citer par exemple le premier film de Wes Craven La Dernière Maison sur la Gauche (1972) lui-même inspiré de La Source d’Ingmar Bergman (1960). Parmi les films qui ont fait voyagé ce genre jusqu’à notre époque on peut citer le très célèbre Irréversible de Gaspar Noé (2002) ou encore Revenge de Coralie Fargeat (2017) et puis vient Violation. Pas de scène de viol explicite de 10 minutes ici et c’est même le contraire : la seule scène qui ne semble pas être étirée est la scène du viol. D’abord sous-entendu, le viol est montré plus tard dans le film mais là encore, on retrouve énormément de plans rapprochés qui font que l’acte n’est pas vraiment montré. La scène se focalise plus sur les personnages que l’acte et beaucoup de plans montrent juste les yeux de Miriam ce qui base l’action sur le personnage et rend la scène encore plus horrible en termes de sensations. Le film joue également sur la symbolique, plusieurs plans montrent un monde à l’envers, sûrement pour symboliser l’état intérieure de Miriam après le viol. Durant le segment où Miriam se venge, Dylan est complètement mis à nu, ce qui a bien sûr une valeur symbolique et qui montre qu’il est sans défense face à Miriam. Il y a aussi une volonté de le ridiculiser de cette façon. Enfin ce qui fait toujours froid dans le dos est la réaction des proches quand on leur annonce la nouvelle comme par exemple la réaction de sa sœur.

@Altitude Films

 

Un soucis de construction


Le seul reproche que je ferai au film est d’être assez brouillon dans sa temporalité. On a énormément de mal à savoir si on est dans le présent, le passé ou autre et tout se mélange ce qui rend la chose très floue. Alors bien sûr si vous êtes sensibles à la longueur dans les films, cette construction très brouillonne ne sera pas la seule chose qui va vous gêner dans ce film mais toujours est-il que c’est un film très subtile dans son sujet, qui peut être plus abordable que certains et qui reste très réussi.

 

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