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Photo du rédacteurThibault (@lecinemadethibault)

Critique Avatar : La voie de l'eau




Sortie 14 décembre 2022 - Action - Aventure / USA - 3H12

Réalisé par James Cameron Avec Sam Worthington / Zoé Saldana / Sigourney Weaver / Kate Winslet

 

Après plus de 13 ans James Cameron nous réinvite sur Pandora, nous faisant découvrir encore une fois un nouveau monde sur cette planète fantastique découvert en 2009. Il prouve encore une fois qu'il est un cinéaste rare, mais à l'impact incontestable.


Le film débute assez simplement, juste ce qu'il faut pour présenter une famille qui s'est agrandie durant quelques années mais c'est aussi et surtout quelques minutes où il faut s'adapter à un film tourné en 48 images/sec. Nous retrouvons Jake et sa famille sur Pandora qui se font de nouveau traquer par les humains. Ils se réfugient alors dans une tribu dont les membres sont maitres de l'eau. Il réutilise exactement le même schéma puisque Jake change de tribu et doit donc apprendre leur mode de vie. Ce film nous présente le cycle de l’eau et se décrit comme un hymne à la nature et à la protection de l’environnement.

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La HFR fait son effet. L'alliance d'une 3D aussi subjuguante qu'immersive, de ce débit augmenté d'images par seconde entraînant une fluidité des mouvements sans pareille notamment dans les phases d'action, de tous les moyens technologiques dont James Cameron dispose aujourd'hui pour perfectionner de façon hallucinante son univers de 2009 ou encore de son talent de metteur en scène ne reculant jamais devant l'impossible emmène Avatar: La Voie de l'Eau vers des sommets encore jamais atteints. Sa passion pour la technique a toujours été moteur pour conduire des projets hors norme et donc réjouissant. Très bon faiseur d'images, il est en outre un de ceux qui savent filmer une action, la mettre en valeur, la rendre lisible. C'est un homme de cinéma indiscutablement.


Visuellement hallucinatoire de beauté et de féérie aquatique, cet Avatar - La Voie de l'eau nous a donné l'impression d'être redevenu un enfant lâché dans un aquarium pour la première fois, muet par la fascination que produisent ces créatures bariolées qui semblent voler, indifférentes à l'agitation qui les entourent, formant un ballet au ralenti des plus poétiques... La caméra est dynamique sans être indigeste, les cadrages sont léchés et l'action n'est jamais brouillonne. La photographie est magnifique, il y a des incroyables jeux de miroirs et des jeux de reflets et la mécanique de l’eau est hyper réaliste.


Avatar 2 est quasi une oeuvre-somme du cinéaste, vu qu'il y a du Terminator, du Abyss et même du Titanic. Les plans enchaînent les claques avec les paysages à couper le souffle, les couchers de soleils aux couleurs magnifiques, les scènes sous-marines merveilleuses. Le peuple de la forêt était inspiré par les natifs américains et celui de la mer va plutôt chercher son inspiration du côté de la culture hawaïenne.


@Disney

 

Avatar 2 reste aussi une fable écologique qui parle en termes d’équilibre entre la nature et l’homme, d’énergie entre les espèces… L'histoire dénonce aussi l'avidité de l'homme toujours en quête de profits et prompt à détruire environnement et faune sans états d'âme.


On sent l’envie de Cameron de se détacher de Jake et Neytiri pour se tourner par la suite, vers les enfants qui sont tous convaincants dans leur rôle. Ils ont tous leur petit moment dans le film. On ne pourra que célébrer Kiri, la plus formidable et attachante de ces enfants d'où émanera certains des passages les plus poétiques de cet Avatar: la Voie de L'eau. Leur traitement bien pensé sur la durée permet d'asseoir à chacun une véritable personnalité tout en leur permettant de véhiculer de nouvelles thématiques propres à leurs existences mouvementées au sein du message environnemental toujours aussi indissociable de l'esprit de Avatar. Les parents sont en retrait vers le milieu du film.


On a des rapports père-fils, fraternels, inter-tribus ou même entre Neytiri et Spider un fils adopté humain qu'elle hait qui complexifie toute cette dynamique globale, et installe la saga Avatar dans les traces de ses illustres influences littéraires que sont la Planète des Singes ou Dune


L'alchimie parfaite de cette famille fait plaisir à voir ainsi que les relations et les caractères de chacun qui sont dépeints avec une telle justesse sont incroyables.


@Disney

 

Il n’y a pas de grandes surprises sur les enjeux. Le scénario est beaucoup trop simple. La dramaturgie comme la caractérisation de personnages semblent sortie d'un Disney d'un autre âge. Une fois de plus, nous assistons à une guerre prétexte. Les humains ne visent plus une roche précieuse mais veulent tout simplement coloniser Pandora. Les scénaristes étaient en vacances, vu le nombre ahurissant de Deus Ex Machina qui sont sorties. Le jour où James Cameron mettra autant de cœur dans la conception de son scénario que dans ses effets visuels, Avatar atteindra le nirvana.

Une prouesse visuelle, auditive et sensorielle qui dépasse tout ce que l'on a pu connaitre auparavant. Le bonheur n’est pas dans le pré mais sur la planète Pandora ! Sous la fragilité de l'océan, la tragédie est turquoise.

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