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Photo du rédacteurCarl (@odyscey)

CRITIQUE : HAUT ET FORT


SORTIE 17 NOVEMBRE - MUSICAL/DRAME - MAROC - 101MIN

réalisé par NABIL AYOUCH

avec ANAS BASBOUSI ISMAIL ABOUAB NOUHAILA ARIF

 

Présentation Anas, ancien rappeur, est engagé dans un centre culturel d’un quartier populaire de Casablanca. Encouragés par leur nouveau professeur, les jeunes vont tenter de se libérer du poids de certaines traditions pour vivre leur passion et s’exprimer à travers la culture hip hop. Le film est présenté en compétition à Cannes.

 

De son titre original “Casablanca Beats”, le dernier film de Nabil Ayouch, cherche à s'exprimer par une véritable sincérité. appuyée par des jeunes du quartier Sidi Moumen, cherchant leur place dans le tourbillon culturel de notre époque.

Empruntant à la comédie musicale et étant très proche du film documentaire, le film se découpe en “chapitres” suivant brièvement chacun des jeunes dans leurs quotidiens, confrontant après coup leurs idées aux groupes, nous montrant comment l’on existe au sein de celui-ci et comment il nous permet d'aller de l’avant dans notre individualité.

Si tout ça sonne très bien au premier abord, le scénario du professeur arrivant dans un lieu pour renverser les codes et amener ses élèves à de nouvelles réflexions, est vu et revu et ici il ne vient rien amener de nouveau, au contraire il est même parfois maladroit dans sa démarche. Si le film n’a pas à rougir de ses très beaux morceaux musicaux, mon principal reproche vient du fond.

En effet le film aborde le rapport à la religion, la tradition, leur rapport avec les pays européens et l'influence de cette culture se mélangeant à la leur et aussi le féminisme et la place de la femme mais tout cela reste bien en surface, Bref j’ai compris ce que le film voulait me montrer, me transmettre mais je ne l’ai malheureusement pas vu à l'écran.


Ce principe de survoler autant de thématique est également présent dans son précédent film “Much Loved”.

Pour son nouveau métrage cependant on ajoute à cela également malgré toute cette sincérité et ce cadre intimiste du groupe classe on reste paradoxalement loin des personnages.

 

Malgré cela le film reste une expérience simple accompagnée de musique très agréable et par moments de quelque bons passages qui retranscrivent d’une façon intéressante la frustration et la colère d’une jeunesse qui court après son identité.

Comme le professeur arrivant un matin en voiture et repartant sur ce même plan, le centre culturel passe comme une étape, laissant un sentiment d'inachevé sur le film qui ne manque certainement pas de matières, mais de temps pour raconter son histoire.


 

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