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CRITIQUE : MORT SUR LE NIL

  • Photo du rédacteur: Thibault (@lecinemadethibault)
    Thibault (@lecinemadethibault)
  • 25 févr. 2022
  • 2 min de lecture

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Sortie 9 Février 2022 - Enigme / Crime / USA - 2H07

Réalisé par Kenneth Branagh Avec Keneth Branagh / Armie Hammer / Gal Gadot / Tom Bateman

Mort sur le Nil est la suite du film Le Crime de l'Orient-Express, également réalisé par Kenneth Branagh qui interprète le célèbre détective privé belge Hercule Poirot.

Après deux ans d'attente, il sort enfin ! Et ce ne fut pas chose facile quand on sait que, en plus de sa sortie post-COVID, il y a eu un scandale à cause d'un de ses


acteurs principaux : Armie Hammer. Même les producteurs et le réalisateur ont cru bon de garder certaines scènes où Hammer fait des « gestes » particuliers qui n’ont pas très bien vieillis. Sans l’affaire, ils sont jugés vulgaires mais là…

La séquence d’ouverture, bien que beaucoup trop lisse, en noir et blanc n’a aucune utilité pour la suite, elle ne développe absolument rien et est à la limite du ridicule. Puis la première partie n'a d'utilité que de situer les personnages principaux et de poser les enjeux de ce huis clos sur le paquebot. Le triangle amoureux est le seul à bénéficier d'effets de style de la part de la caméra, les autres suspects étant réduit à l'état de papier peint, et la plupart des suspects potentiels étant "inclusifs", on ne les soupçonne pas.

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©TSG Entertainment

Le vrai souci vient de l'enquête, ou les indices sont improbables. On tique sur un objet retrouvé dans le fond du Nil de façon drôlement facile et cette preuve ultime est d'une subtilité rare, sans compter l'incroyable sens devinatoire de Poirot, car on n'est plus dans la déduction. La version de 1978 le faisait avec une logique plus mathématique. On voit Hercule tout résoudre. Le spectateur est dans l'incapacité à avancer dans la résolution car il n'a pas toutes les clefs et ne peut qu'acquiescer bêtement aux découvertes de Poirot. Meurtre qui est encore très mal expliqué, voire est à peine le cœur du film. Un comble, non ?


La mise en scène n’aide pas à créer une tension, une atmosphère oppressante nimbée de mystère ou rendre compte de l’ambiguïté de certains personnages et de leurs motivations. Il y avait pourtant moyen de s’amuser et jouer avec ce huis-clos flottant. En plus de nous offrir des dialogues toujours aussi nuls, Michael Green continue de s’approprier l’œuvre comme il l’entend au dépend du bon déroulement du scénario. Le film n’atteint jamais son rythme de croisière.

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©TSG Entertainment

Un personnage a tout simplement été évincé du film pour permettre de faire des sous-intrigues. Le Colonel Race offrait à Poirot une dynamique différente avec certains autres personnages. Il s'agissait d'un personnage important, peut-être dispensable, mais qui donnait à Poirot un partenaire de jeu raffiné et fiable.

Au rang des maladresses, notons un film trop long avec de trop nombreux fonds verts. C'est devenu impossible de voyager pour filmer. On sent trop qu’ils n'ont pas eu les moyens de tourner en Egypte.


Les droits d'Agatha Christie sont tombés dans le domaine public ? Un épisode des Petits Meurtres d’Agatha Christie est plus agréable à regarder. Mort sur le Nil est un énorme naufrage à cause de sa gestion du twist révélateur du meurtrier.


©TSG Entertainment



 
 
 

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