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Jean Michel Analyse

JEAN MICHEL ANALYSE NOUS PARLE DE LA HAINE : PRESENTATION DE JOURNALISTE


SORTIE 31 MAI 1995 - DRAME - FRANCE - 98MIN

réalisé par MATHIEU KASSOVITZ

avec VINCENT CASSEL HUBERT KOUNDE SAID TAGHMAOUI

 

Présentation Abdel Ichah, seize ans est entre la vie et la mort, passé à tabac par un inspecteur de police lors d'un interrogatoire.

Une émeute oppose les jeunes d'une cité HLM aux forces de l'ordre. Pour trois d'entre eux, ces heures vont marquer un tournant dans leur vie... “C'est l'histoire d'un homme qui tombe d'un immeuble de cinquante étages. Le mec, au fur et à mesure de sa chute, se répète sans cesse pour se rassurer : jusqu'ici tout va bien, jusqu'ici tout va bien, jusqu'ici tout va bien. Mais l'important n'est pas la chute, c'est l'atterrissage."

La Haine est sorti il y a 25 ans et il faut parler de cette œuvre qui est encore et toujours d'actualité en ce moment, de part du sujet qu'il traite mais aussi de part son aspect cinématographique. A la différence de mes autres critiques que vous avez pu lire, celle-ci sera beaucoup plus longue normalement donc préparez-vous car ça sera long.

 

PREMIÈRE PARTIE : LA GENÈSE ET TOURNAGE

Le film est né et inspiré d'un fait divers lié aux émeutes causées en 1994 par l'affaire Makomé, par laquelle Kassovitz fut énormément touché et énervé. Après avoir participé aux manifestations, il courut pour développer le scénario du film qui dès la première version fut excellent d'après son producteur Christophe Rossignon. Cette idée du titre de La Haine vient de cette colère qu'a ressenti Kassovitz en voyant les manifs, et cette haine participa à l'écriture de son film mais aussi à son cinéma .

 

DEUXIÈME PARTIE : LE SCÉNARIO

Pour faire court, nous suivons la journée de 3 banlieusards, d'origines différentes : nous avons d'un côté le petit nerveux Saïd, le boxeur, Sage Hubert et Vince le gangster du trio. La volonté du scénario est que les personnages soient montrés dans le film comme étant de simples cons mais malgré tout avec un léger attachement qu'on peut avoir sur certaines scènes où on les voit rire comme celle chez Darty ou dans le toit, mais la volonté était surtout de montrer la diversité de la cité.

@StudioCanal

 

TROISIÈME PARTIE : LA MISE EN SCÈNE

La mise en scène de Kassovitz est voulue de manière à nous faire vivre la vie dans la banlieue en utilisant une caméra à l'épaule mais aussi des plans-séquence qui permettent de nous définir les personnages du film et rendre cette cité vivante. On y voit chaque aspect de chaque vie, Kassovitz nous montre avec sa caméra la vie, là ou les plans à Paris sont surtout tournés avec des focales longues et de loin de manière à faire sentir un sentiment de danger raison pour laquelle toutes les scènes à Paris se terminent par une scène violente.

Et n'oubliant pas le point le plus important : POURQUOI LE NOIR ET BLANC ?

Le film est tourné en couleur mais a été en post prod remit en noir et blanc pour pouvoir toucher les financements car produire un film français sur la banlieue avec des acteurs pas connus n’est pas simple. Mais le noir et blanc a été voulu pour donner un aspect authentique voire intemporel ce qui a beaucoup servi, 25 ans plus tard le film est toujours d'actualité mais nous reviendrons.

L'utilisation du compteur du temps est voulue à la fin comme étant un réel compte à rebours pour la scène finale qui se finit par un travelling avant en grue avec une fin qui a un thème auquel nous reviendrons plus tard

Le film change de scènes sans transition mais c'est voulu pour refléter la vie qui n'a pas de réelle transition de la même manière que ces personnages qui apparaissent de nulle part intervenant dans le parcours de nos protagonistes.

@StudioCanal

 

QUATRIÈME PARTIE : LES THÈMES DU FILMS

Quand le film est sorti, la première chose que certaines personnes ont pensé est “un film contre les flics” . À cela, les personnes n'ont pas compris le film . Non le film n'est pas contre les flics tout au contraire, le film nous montre que

les bavures policières sont causée par un système qui a mené à cela, le film ne l'excuse pas mais le dénonce que ce soit avec la scène de torture ou encore par la représentation de certaines forces de l'ordre peu qualifié.

Mais mise à part la bavure policière qui est un sujet essentiel qui sera à nouveau à la fin, il y a le thème de cette violence, cette violence présente en chacun nous, cette violence causée par une haine qui est causée par la mort du jeune Abdel et tout comme le dit Hubert, la haine attise la haine et cette haine est représentée par l'arme : le gun du policier. Ce simple fusil de Tchekhov, élément du film qui sera utilisé dans l'épilogue sera celui qui définira chacun de nos personnage

D'un côté nous avons Saïd, qui voit le flingue avec un l'air amusé tel un enfant avec cette arme à feu qui essaie de mettre en place une volonté d'apaisement dans la dualité que nous observons entre Vince et Hubert. Vince qui quant à ce flingue essaie de l’utiliser en étant une arme de force qui comprendra qu'il ne pressera pas la gâchette car il ne veut pas ratisser plus cette haine de plus en plus durant la scène des skinhead.

La haine de Hubert sera allumée par la mort de Vince et c’est à ce moment qu'il devra faire un choix, un choix que Kassovitz laisse au spectateur : est-ce qu'Hubert a tiré ou est-ce que c'était le flic ? Le film laisse le spectateur en suspens en se mettant en question et mettant en question le monde autour par un coup dur violent qui marquera notre époque

@StudioCanal

 

CINQUIÈME PARTIE : L’IMPACT

Kassovitz fut toujours reconnu comme celui qui a fait La Haine mais La Haine n'est pas qu'une simple œuvre culte : elle a été l'ouverture d'un nouveau genre de cinéma en France. Ce genre sera marqué par des réalisateurs membres du collectif de Kourtrajmé tel que Kim Chapiron avec Sheitan, Romain Gavras avec Le Monde est à toi et enfin Ladj Ly qui remportera le grand prix à Cannes et le César du meilleur film avec Les Misérables, une suite spirituelle à La Haine et qui tout comme ce dernier, nous laissera en haleine et le cycle se conclut

 

CONCLUSION

Rappelons nous que les thèmes du film sont toujours d'actualité, que tout comme le dit le dernier dialogue du film, il ne s'agit plus d'un homme mais de notre société, le monde est à nous faisons en sorte de le sauver

 

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