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Photo du rédacteurCarl (@odyscey)

LAST NIGHT IN SOHO : RETOUR GAGNANT POUR EDGAR WRIGHT ?


SORTIE 27 OCTOBRE - HORREUR/THRILLER - ETATS-UNIS/ROYAUME-UNI - 116MIN

réalisé par EDGAR WRIGHT

avec TOMASIN MCKENZIE ANYA TAYLOR-JOY MATT SMITH

 

Présentation LAST NIGHT IN SOHO met en scène l’histoire d’une jeune femme passionnée de mode et de design qui parvient mystérieusement à retourner dans les années 60 où elle rencontre son idole, une éblouissante jeune star montante. Mais le Londres des années 60 n’est pas ce qu’il parait, et le temps semble se désagréger entrainant de sombres répercussions. Le film marque le retour de réalisateur Edgar Wright après Baby Driver (2017) et marque ses débuts dans un cinéma horrifique non comique.

 

N’ayant plus besoin de faire ses preuves, le style Wright a trouvé son public, ayant su imposer une patte forte en 5 films. Il n'est pas étonnant de voir que son prochain film au trailer intrigant soit si attendu pour un premier essai dans le genre horrifique.


Dans ce dernier le moins que l’on puisse dire c’est que toutes les démarches entreprises techniquement sont magistralement réussies. Le film est une des productions les plus belles esthétiquement que j’ai vu cette année, il regorge d'idées à chaque instant. Tout est simplement génial, la mise en scène, les jeux de reflets pour mettre en parallèle les timelines, la lumière ô combien importante est parfaite est à de véritables moments intenses. Une bande originale aux allures de playlist vintage rythmant parfaitement le film et il en transparaît un amour absolu pour la ville de Londres par la représentation qui en est faite.


Tout cela au service d’acteurs vraiment talentueux, le duo Anya Taylor-Joy et Thomasin McKenzie fonctionne parfaitement, l’une (Thomassin McKenzie) incarnant un personnage naïf, en opposition avec celui d'Anya Taylor-Joy aux rêves brisés. Cette dernière crève l'écran dans les costumes et décors d'époque nous envoûtant avec sa voix et son talent. Leur opposition apporte une bonne dynamique, tandis que tout le charisme de Matt Smith est utilisé à la perfection en tant qu’antagoniste.

 

Entre références à Dario Argento et au giallo ainsi qu’au style du cinéma d’horreur britannique, on se laisse emporter dans cette longue dépression qui a pour destination finale un enfer, suivant les visions d’horreur d'Éloïse (Thomasin McKenzie). Elle se déconstruit au fil de l’intrigue voyant toutes ses convictions et croyances d’une époque rêvée s’éteindre face à la vie qu’elle mène dans ses cauchemars. Forte de sa performance, elle démarre par un personnage candide, naïf qui sombre dans une angoisse et une peur viscérale de sa réalité.


C’est là où se situe tout le propos du film “c’était mieux avant ?” le film tranche; non ça ne l’a jamais été ; c’est ce que nous raconte l’histoire tragique de Sandie (Anya Taylor-Joy).


Cependant, malgré sa technicité irréprochable, le film se heurte à un problème majeur cette fameuse intrigue, en particulier la conclusion le réalisateur nous a toujours habitué dans ses précédents films à des scénario plutôt légers, humoristiques voire simples et efficaces, ici le scénario à tiroirs nous distribue des indices, faussement complexes et essayant de perdre le spectateur dans ses repères et conviction. Là où Edgar Wright nous a habitué à construire et faire avancer son récit par l’image et la mise en scène qui lui est bien connue aujourd’hui, la fin du film se perd dans une explication quasi littérale du scénario. Les faiblesses se ressente d’autant plus car le twist voulu est particulièrement prévisible, ainsi les indices que l'on nous laisse viennent s’emboîter maladroitement et rapidement car le rythme s’accélère dans sa conclusion comme si l'on courait après le scénario; un goût bien amer pour cette fin.

 

Pour conclure nous sommes clairement sur le haut du panier que nous a proposé Edgar Wright qui par son style clivant à su s'imposer très rapidement une place dans le paysage cinématographique. Maladroit sur son fond, parfait sur sa forme Last Night in Soho a su me plonger dans un univers captivant, abordant un sujet actuel et pertinent. Le film me laisse assez dubitatif à cause de tous ses défauts de narration, mais je vois cependant une véritable démarche personnelle voire d’auteur, et je serai avec plaisir resté une nuit de plus à Soho.

 

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