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Photo du rédacteurCarl (@odyscey)

LE SOMMET DES DIEUX : VERS L'INFINI ET l'AU-DELA


SORTIE 22 SEPTEMBRE - ANIMATION/AVENTURE- FRANCE/LUXEMBOURG - 90MIN

réalisé par PATRICK IMBERT

avec LAZARE HERSON-MACAREL ERIC HERSON-MACAREL FRANÇOIS DUNOYER

 

Présentation A Katmandou, le reporter japonais Fukamachi croit reconnaître Habu Jôji, cet alpiniste que l'on pensait disparu depuis des années. Il semble tenir entre ses mains un appareil photo qui pourrait changer l’histoire de l’alpinisme. Et si George Mallory et Andrew Irvine étaient les premiers hommes à avoir atteint le sommet de l’Everest, le 8 juin 1924 ? Seul le petit Kodak Vest Pocket avec lequel ils devaient se photographier sur le toit du monde pourrait livrer la vérité. 70 ans plus tard, pour tenter de résoudre ce mystère, Fukamachi se lance sur les traces de Habu. Il découvre un monde de passionnés assoiffés de conquêtes impossibles et décide de l’accompagner jusqu’au voyage ultime vers le sommet des dieux. Le film, distribué par Wild Bunch, est sélectionné au Festival de Cannes 2021.

 

L’adaptation du manga de Jirô Taniguchi est en chantier depuis 2015 un travail d’adaptation de longue haleine, Patrick Imbert a cherché un parfait équilibre pour transposer le travail du dessinateur à l'écran tout en lui apportant un nouveau regard ainsi qu’en conservant l'essence de l'œuvre. On parle ici de 5 volumes devant tenir dans un métrage de 90 minutes, procéder qui je trouve ici est parfaitement maîtrisé.

La direction artistique orchestrée par David Coquard-Dassault ainsi que Michel Robert déjà vu pour son superbe travail sur l'adaptation en série d’animation de Lastman, on y retrouve sa pâte habituelle parfaitement appropriée pour un récit alpin; sobre, efficace et puissant.


La musique du film est signée Amine Bouhafa, véritablement incroyable elle accompagne magistralement le film, passant par un côté très rock dynamique jusqu'à atteindre des compositions qui dégagent un sentiment majestueux écrasant nos personnages sous l’écho de la montagne plus ils prennent de l’altitude.


Pour faire simple techniquement le film nous montre par sa grande maîtrise l'orfèvrerie que l’animation française met en œuvre pour la création de tel bijou.

 

Au premier instant du film le ton est donné “pourquoi ?” Tout est si grand, pourquoi se risquer à franchir de tels sommets ? Pourquoi mettre son corps dans des conditions aussi extrêmes, pourquoi risquer sa vie ?

Fukamachi sur les traces d'Habu nous fait découvrir un personnage vaincu, vaincu par un adversaire qui lui a tout pris : un ami, des membres ainsi qu’un idéal disparu.


Cet adversaire c’est l'Everest véritable personnage du film, implacable, indomptable qui nous fait les alpinistes comme des simples poussières sur le toit du monde. Alors “pourquoi?” Le film nous livre de belles pistes de réflexion sur les moteurs et motivations qui animent ses aventuriers de l'extrême qui gravissent traversent l’insurmontable, pour au bout du compte avoir le sentiment d’avoir vécu l’espace d’un instant, car le sommet est seulement une autre étape.

 

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