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Photo du rédacteurCarl (@odyscey)

JULIE, CRY MACHO, LES FILMS NETFLIX, FREDA, LA FRACTURE : RESUME DU FESTIVAL LUMIERE


Le festival Lumière est un festival du patrimoine, de restauration du cinéma mondial créé en 2009 par Bertrand Tavernier, qui nous a quittés cette année. Le festival lui rend hommage pour l’impact que ce grand réalisateur, et président de l’institut lumière a eu sur le cinéma dans son ensemble.


Cette année le festival met l’accent sur son invitée d’honneur Jane Campion première réalisatrice à recevoir l'Oscar du meilleur film en 1993 avec son passionnant La Leçon de Piano. Cette année propose entre autres, dans ses grandes relectures, la projection des films de Sidney Polak, ainsi que la découverte de la réalisatrice japonaise de Kinuyo Tanaka.


Entre deux restaurations de cinéma d’hier j’ai eu la possibilité de voir en avant-première 7 films qui sortiront dans plus ou moins longtemps.

 

SORTIE 13 OCTOBRE - DRAME/ROMANCE/COMEDIE - NORVEGE/FRANCE/DANEMARK/SUEDE - 128MIN

réalisé par JOACHIM TRIER

avec RENATE REINSVE ANDERS DANIELSEN LIE HERBERT NORDRUM

 

Présentation Julie, bientôt 30 ans, n’arrive pas à se fixer dans la vie. Alors qu’elle pense avoir trouvé une certaine stabilité auprès d’Aksel, 45 ans, auteur à succès, elle rencontre le jeune et séduisant Eivind. Julie (en 12 chapitres) est présenté en compétition en Cannes où Renate Reinsve remporte le prix d'interprétation féminine.

 

Je ne vais pas m’éterniser sur le bijou de Joachim Trier, je dirai simplement que c'est un objet de cinéma merveilleux et doux dans lesquels j’aurai le plaisir de me replonger lors de coups de mou ou autres moments difficiles, je vous laisse voir la critique du rédacteur en chef

 

SORTIE 3 NOVEMBRE - DRAME/THRILLER/POLICIER - FRANCE/ROYAUME-UNI/ALLEMAGNE - 95MIN

réalisé par CHRISTIAN CARION

avec JAMES MCAVOY CLAIRE MCFOY TOM CULLEN

 

Présentation Edmond Murray, divorcé, s’est éloigné de son ex-femme et de son fils de 7 ans pour poursuivre une carrière internationale. Lorsque le garçon disparaît, Murray revient précipitamment dans les Highlands. Rapidement, il devient clair que l’enfant a été kidnappé. Les parents cèdent d’abord au désespoir, mais Murray va très vite se montrer prêt à tout pour retrouver son fils. Il se lance dans une traque qui l’obligera à aller au bout de lui-même et à remettre en cause toutes ses convictions…

 

My Son est le remake orchestré de Mon Garçon par le même réalisateur, N'ayant pas vu l'original j'ai abordé "My Son" sans rien savoir de l'intrigue, tout comme James Mcavoy qui se retrouve parachuté dans en plein milieu de l'histoire. Il est dans son élément impliqué et obstiné, il porte Edmond et sa paranoïa, contrairement au personnage de Claire Foy totalement en retraite de l'histoire, malheureusement son personnage est trop peu exploité.

Au milieu d'une Ecosse dans un manteau automnal sublime, les scènes de tensions sont particulièrement bien maîtrisées, cependant la durée du film ainsi que sa conclusion précipitées laisse une impression quelconque qui ne permet pas à My Son de se démarquer du lot de son genre en laissant une œuvre agréable mais oubliable.

 

SORTIE 31 DECEMBRE - DRAME - ETATS-UNIS/GRECE - 121MIN

réalisé par MAGGIE GYLEENHALL

avec OLIVIA COLMAN DAKOTA JOHNSON PETER SARSGAARD

 

Présentation Lors de vacances à la mer en solitaire, Leda (Olivia Colman) est fascinée par une jeune mère et sa fille qu'elle observe sur la plage. Bouleversée par leur relation fusionnelle, Leda est submergée par la terreur, la confusion et l'intensité de ses souvenirs de maternité précoce. Un acte impulsif la replonge dans les méandres étranges et inquiétants de son esprit, l'obligeant à affronter les choix peu conventionnels qui ont été les siens en tant que jeune mère et leurs conséquences.

 

The Lost Daughter nous dévoile un film intense, racontant à quel point une femme peut être dévorée par les rôles qu’on lui impose, anxieux et timide qui à chaque instant ne manque jamais d'illustrer les difficultés des figures maternelles.

Olivia Colman est fantastique, nous démontrant encore une fois qu’elle est une des meilleures actrices de sa génération, son personnage est une énigme parlant peu, désagréable et ambigu, notre empathie veut l’accompagner, cependant son comportement nous perd dans des dilemmes moraux nous poussant dans nos retranchements.

Grâce à la distance que son personnage peut prendre avec les antagonistes, cela laisse ainsi la place à Dakota Johnson d’être brillante dans la force que communique son personnage.

Le premier film de Maggie Gyllenhaal d’une jolie maîtrise, elle laisse s’exprimer ses actrices, rendant ainsi non nécessaire de verbaliser chaque propos, pensées. Avant la projection la réalisatrice nous a confié été

particulièrement fière et anxieuse de présenter son premier film sur un festival où Jane Campion , qui a énormément influencée sa carrière, dont elle espère un jour atteindre le niveau, et c’est un superbe premier tour montant un cinéma empli de female gaze traitant les femmes sous un spectre qu’un œil autre ne saurait mettre en avant, hâte de voir les prochaines réalisations de Mme Gyllenhaal.

 

SORTIE 13 OCTOBRE - DRAME - HAITI - 93MIN

réalisé par GESSICA GENECIUS

avec NEHEMIE BASTIEN DJANAINA FRANCOIS FABRIOLA REMY

 

Présentation Dans un quartier populaire de Port-au-Prince, en Haïti, Freda est confrontée aux violences quotidiennes. Devant la boutique de sa mère, avec sa sœur et son frère, chacun imagine un monde meilleur et les avis divergent entre se battre pour son pays ou le quitter…Le film est présent dans la catégorie Un Certain Regard à Cannes.

 

Un film bouleversant et passionnant un slice of life du quotidien d’une famille haïtienne.

Particulièrement bien rythmé, le film nous entraîne dans le flot de la vie de l’île, nous montrant un quotidien dur et difficile. Freda porte tout son univers sur ses épaules; sa sœur cherchant une échappatoire à leur vie, son Frère peu autonome et sa mère n’ayant plus la force d’avancer. Elle sera également la pierre angulaire de leur réflexion politique sur leurs identités, et leur avenir compte tenu des malheurs qui ont touché le pays ces dernières années.


Freda est un film poignant réalisé par une des premières réalisatrices haïtiennes, à voir dès que possible.

 

SORTIE 10 NOVEMBRE - DRAME - ETATS-UNIS - 98MIN

réalisé par REBECCA HALL

avec TESSA THOMPSON RUTH NEGGA AEXANDER SKASGARRD

 

Présentation Adaptation du roman de Nella Larsen dans lequel deux amies de lycée afro-américaines se retrouvent et que des complications naissent autour des questions d'identités.

 

J’attendais Clair-Obscure avec impatience depuis les retours du festival Sundance, premier film de Rebecca Hall dont j’apprécie le travail en tant qu'actrice, et le film se livre à un exercice esthétique au service d’une histoire intrigante mais malheureusement trop éparse se perdant dans trop de thématiques et n’arrivant pas à les aborder de manière égale chacune.


“Passing” de son nom original, est une véritable curiosité, film format 4: 3 en noir et blanc rend hommage au film des années 20, mais ce n’est pas juste “un film en noir et blanc “ les deux nuances sont là pour dépeindre une dualité, deux destins enchevêtrés où à tout moment une teinte peu submergée l’autre la détruite, lui nuire.


Nos deux personnages interprétés magistralement par Tessa Thompson et Ruth Negga se prêtent à de magnifiques échanges sur leurs conditions, ce qu’elles ont été, auraient pu devenir et seront demain.

Malgré les quelques défauts, Clair-Obscur pour un premier film est solide, il n’aura pas répondu à toutes mes attentes mais reste un de mes coups de cœur du festival.

 

SORTIE 27 OCTOBRE - DRAME/COMEDIE - FRANCE - 98MIN

réalisé par CATHERINE CORSINI

avec VALERIA BRUNI TEDESCHI MARINA FOIS PIO MARMAI

 

Présentation Raf et Julie, un couple au bord de la rupture, se retrouvent dans un service d’Urgences proche de l'asphyxie le soir d'une manifestation parisienne des Gilets Jaunes. Leur rencontre avec Yann, un manifestant blessé et en colère, va faire voler en éclats les certitudes et les préjugés de chacun. À l'extérieur, la tension monte. L’hôpital, sous pression, doit fermer ses portes. Le personnel est débordé. La nuit va être longue… Le film est présenté à Deauville et en compétition à Cannes.

 

Très attendu pour moi La Fracture est un film qui va diviser, peu convaincu le film me semblait long, incapable d’aller au bout de ses nombreux thématiques sociaux abordés.

Corsini fait le choix du ton de la comédie pour faire passer toute cette masse de problèmes, humour un brin difficile à aborder sur certains gags tirant sur la comédie bourgeoise.

Le récit s’organise comme une sorte de film “chorale” dans l’hôpital réunissant chaque personnage dans leur lutte commune de la nuit, personnages portés par un casting d’acteurs fabuleux tous excellents dans leur prestation.

Pour faire simple, La Fracture m'a laissé sur le carreau ne m'emportant pas dans son récit malgré une fin poignante.

Retrouvez notre critique consacrée au film ici

 

SORTIE 10 NOVEMBRE - DRAME/WESTERN - ETATS-UNIS - 104MIN

réalisé par CLINT EASTWOOD

avec CLINT EASTWOOD EDUARDO MINETT NATALIA TRAVEN

 

Présentation Mike, star déchue du rodéo, se voit confier une mission a priori impossible : se rendre au Mexique pour y trouver un adolescent turbulent et l’amener jusqu’au Texas. Il lui faudra pour cela affronter la pègre mexicaine, la police et son propre passé.

 

Monsieur Eastwood, 91 ans, 53 ans en tant que réalisateur, on le présente plus ce grand monument du cinéma qu’il est. Surpris, je m’attendais à tout sauf à un film aussi vide malgré des moments doux et candides sur le milieu du film entraînant des scènes tendres s’arrêtant sur l’amour entre personnes âgées, sur les liens et la construction d’un foyer.

Également drôle, de par sa mascotte et le ton décalé que prend le film durant le séjour dans le village.

Cependant tout ce point du film vient obscurcir et rend inintéressante la trame principale déjà très basique, créant des longueurs.Les dialogues sont extrêmement convenus voire faibles à part les quelques moments de confession que l’on devine personnels concernant la vieillesse par le personnage de Mike. En résumé Cry macho n’est pas désagréable mais je me suis trouvé déstabilisé par un film que j’ai trouvé trop simple et parfois réellement ennuyeux.

 

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